21 décembre 2006 au CIAM Université Toulouse le Mirail
Juin 2007 à Albi en partenariat avec l'ADDA du Tarn
Juin 2007 à Albi en partenariat avec l'ADDA du Tarn
Une scène sur la scène : un grand cercle de lumière blanche, comme un dance floor en attente de clubbers. Il entre justement, baskets et démarche souple, sous-vêtements blancs amalgamant exhibition de soi et retrait de l’intime. Il avance d’un air assuré et parfaitement étudié, s’arrête dans une pose à peine déhanchée, moderne David devant une invisible assistance. Il arpente l’espace lumineux, s’y arrête, au milieu, au bord, répond aux injonctions silencieuses d’un regard pour lequel il faut toujours se montrer à son avantage. Il sort. Puis revient, suivi d’un autre, plus lent, plus massif. Deux hommes, deux corps, même pose au bord du cercle, en contraposto comme on disait chez les artistes de la Renaissance. Deux corps, deux solos pour un duo qui commence, deux rythmes propres, plus vif et projeté dans l’espace pour l’un, plus statique et ramassé pour l’autre. Ils ne se voient pas, ne se touchent pas, ils s’ignorent, ils défilent, se montrent, s’arrêtent pour concentrer les regards de l’invisible assistance. Le David chantonne, marche à grands pas, saute et s’élance, l’autre déplace sa plastique d’Héraclès avec une fausse indifférence. Ils occupent tous deux l’espace du dance floor, et ne se rencontrent jamais, mannequins d’eux-mêmes dans un show qu’ils règlent pour d’autres qu’eux-mêmes. Noir.
Puis presque noir. Sur une musique d’ascenseur, à peine balancée, les deux garçons dansent. Ils échangent questions et réponses : « Where are you ? » « I am here », « Look at me » « Do you hear me ? », se cherchent dans l’obscurité, tâtonnent et ne se rencontrent jamais, lançant leurs appels comme des signaux qui se perdent. Leur agitation corporelle ne sert à rien, ne les mène à rien, ils dansent, s’épuisent, s’essoufflent. Ils s’égosillent en vain dans le noir redevenu total. Est-ce bien l’un à l’autre qu’ils adressent leurs appels ?
Puis presque noir. Sur une musique d’ascenseur, à peine balancée, les deux garçons dansent. Ils échangent questions et réponses : « Where are you ? » « I am here », « Look at me » « Do you hear me ? », se cherchent dans l’obscurité, tâtonnent et ne se rencontrent jamais, lançant leurs appels comme des signaux qui se perdent. Leur agitation corporelle ne sert à rien, ne les mène à rien, ils dansent, s’épuisent, s’essoufflent. Ils s’égosillent en vain dans le noir redevenu total. Est-ce bien l’un à l’autre qu’ils adressent leurs appels ?
Danseurs: